Grâce à l’email d’un fidèle utilisateur, le problème technique que nous avions sur le site concernant les complies est désormais corrigé (un bête problème de synchronisation de fichiers). Merci à lui : les complies sont à nouveau disponibles.
Au passage : vous savez que Liturgia horarum ne donne aucune indication sur le choix des antiennes mariales à la fin des Complies. Voici le texte que donnent les livres officiels :
Antiphone finales ad B. Mariam Virginem
Extra tempus paschale:
Alma Redemptóris Mater
Ave, Regína cælórum
Salve, Regína
Sub tuum præsídium
Tempore paschali:
Regína cæli
Extra tempus paschale:
Alma Redemptóris Mater, quæ pérvia cæli porta manes, et stella maris, succúrre cadénti,
súrgere qui curat, pópulo; tu, quæ genuísti, natúra miránte, tuum sanctum Genitórem,
Virgo prius ac postérius, Gabriélis ab ore sumens illud Ave, peccatórum miserére.
Vel alia:
Ave, Regína cælórum,
ave, Dómina angelórum,
salve, radix, salve, porta,
ex qua mundo lux est orta.
Gaude, Virgo gloriósa,
super omnes speciósa
vale, o valde decóra,
et pro nobis Christum exóra.
Vel alia:
Salve, Regína, mater misericórdiæ;
vita, dulcédo et spes nostra, salve.
Ad te clamámus, éxsules fílii Evæ.
Ad te suspirámus, geméntes et flentes
in hac lacrimárum valle.
Eia ergo, advocáta nostra,
illos tuos misericórdes óculos ad nos convérte.
Et Iesum, benedíctum fructum ventris tui,
nobis post hoc exsílium osténde.
O clemens, o pia, o dulcis Virgo María.
Vel alia:
Sub tuum præsídium confúgimus,
sancta Dei Génetrix;
nostras deprecatiónes ne despícias in neccesitátibus;
sed a perículis cunctis líbera nos semper,
Virgo gloriósa et benedícta.
Tempore paschali:
Regína cæli, lætáre, allelúia,
quia quem meruisti portáre, allelúia,
resurréxit sicut dixit, allelúia ;
ora pro nobis Deum, allelúia.
Vel etiam aliæ antiphonæ a Conferentia Episcopali ad hoc approbatæ.
Donc nous n’avons aucune directive contraignante, semble t-il, pour le choix des antiennes mariales après Complies. Pourtant, sur le site, en quelque sorte nous vous imposons la répartition suivante :
- Regina caeli au temps pascal, bien sûr comme c’est imposé par Liturgia Horarum. (C’est aussi Regina caeli qu’on récite ou chante en lieu et place de l’Angelus au temps pascal).
- Salve regina au temps « per annum post Pentecosten« , au temps dans l’année après la Pentecôte.
- Ave Regina caelorum au carême;
- Alma Redemptoris Mater au temps de l’Avent et de la Nativité, et jusqu’à la Chandeleur.
- Sub tuum les veilles de solennité hors temps pascal.
- et encore Ave Regina caelorum lour l’Assomption de la BVM.
Cette répartition n’est pas due à un choix arbitraire. Elle correspond à l’usage du rite romain de la plupart des maisons sérieuses et a été officialisé comme tel pour la liturgie séculière par le congrégation du culte divin pour la Liturgie des heures chantée (Cf. les heures grégoriennes).
Cette remarque pour souligner encore une fois que dans l’esprit de l’instauratio liturgique qui a suivi le Concile Vatican II, la rubrique doit demeurer minimaliste. Elle ne prétend pas avoir une valeur universelle, et n’impose pas l’usage. Ce dernier doit interpréter la rubrique pour la faire se conformer aux usages diocésains ou des maisons religieuses, sous l’autorité de l’ordinaire (c’est à dire de l’évêque ou du supérieur religieux, selon les cas). L’usage doit donc être formalisé et s’imposer de façon contraignante.
Pace que nous ne sommes plus à l’époque où la rubrique universelle s’imposait de façon directe aux clergé et aux fidèles, comme au début du XXème siècle avec la réforme liturgique de S. Pie X ; depuis Vatican II et la réforme liturgique qui a suivi, nous sommes dans un autre paradigme, qui ne devrait pas autoriser une quelconque fantaisie, mais qui est conçu pour favoriser la mise en oeuvre des usages liturgiques régionaux légitimes qui ne blessent pas l’unité du rite.
Il serait ainsi particulièrement mal venu de chanter Sub tuum tous les soirs entre le temps de la Nativité et le Carême sous prétexte que nous ne sommes soit-disant plus dans la saison de l’Alma tout en n’étant pas encore dans la saison de l’Ave Regina Caelorum. Ou encore de reprendre dans cette même période le Salve regina sous prétexte que nous sommes de façon transitoire dans une saison « verte » (« per annum« ). Ce n’est pas parce que les livres liturgiques ne semblent pas contraignants sur ce point qu’il faut se croire autorisé à une telle chose. Cette absence de directive n’est en fait qu’apparente, et j’admets que c’est complexe, probablement beaucoup plus que par le passé où il suffisait de « dire le Noir et faire le Rouge » sans se poser de question.
Pour approfondir la question particulière des rapports mutuels entre les rubriques des éditions typiques des livres liturgiques et les usages légitimes, on pourra consulter avec profit les pages suivantes :
On pourra aussi, en cas de besoin, lire cette réflexion récente également sur notre dite ‘frère’, Schola Saint Maur, sur la manière kantienne ou aristotélicienne d’appliquer les normes liturgiques :
On patauge toujours autant avec cette réforme liturgique. C’est ce qu’on appelle « mettre la pagaille », comme qui dirait 🙂
Ca a toujours été beaucoup plus exigeant que que la forme extraordinaire…. Je l’ai toujours dit.
Je n’arrive plus à me connecter sur les textes liturgiques, comment faire? merci,
Catherine
Menu du haut « Affiche les textes liturgiques ». Un choix avec tous les offices s’affiche alors.
Depuis un peu de temps, les offices ne s’affichent pas. Juste une boucle qui tourne sans cesse.
Merci pour la mention. Certains réglages de la nouvelle version de WordPress ont posé problème. C’est en cours de correction.
Voilà normalement c’est corrigé. Merci de me tenir au courant.
Bonjour, il me semble que nous sommes en année B et les textes du propre de la messe qui s’affichent sur votre site sont ceux de l’année A. Qu’en est-il ? Merci beaucoup !
Bonjour,
Je viens de vérifier. Pour moi les textes affichés pour aujourd’hui sont bien ceux de l’année B.
Cf : http://www.societaslaudis.org/forma-ordinaria/messe-20210207/
Etes vous sûr d’avoir la bonne date ?
Bien cordialement.